Publié le 15 novembre 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Entretien avec Emmanuelle de l’Ecotais, Directrice artistique de Photo Days

TEXTESOPHIE BERNARD
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En quatre ans, Photo Days s’est fait une place parmi le foisonnement des propositions autour de la photographie qu’offre le mois de novembre. Son initiatrice et directrice artistique, Emmanuelle de L’Ecotais, nous parle des spécificités de cette nouvelle édition.

 

Comment se profile cette 4e édition ?

Nous avons décidé de resserrer la programmation sur un mois pour revenir à l’esprit d’origine du Mois de la Photo en nous concentrant sur novembre. Photo Days totalise plus de 70 manifestations parmi lesquelles des projets que nous initions et finançons dans des lieux atypiques. Nous conservons ainsi notre ADN en proposant des expositions inédites dans des endroits exclusifs et habituellement fermés au public. Nous passons en effet commande à des artistes pour la réalisation de projets en liens directs avec l’espace où leur exposition est programmée. Pour cela, ils sont rémunérés, nous produisons les pièces exposées, œuvres qui leur reviennent par la suite. Ce sont des initiatives exceptionnelles de la part d’un festival. D’autant plus qu’il faut noter que Photo Days est autofinancé, par les adhésions des galeries – poste dédié à la communication – et par des sponsors privés, à l’exception de la Région Île-de-France qui nous soutient pour la première fois cette année.

 

De quelles autres manières apportez-vous votre soutien à la création contemporaine ?

Nous organisons des lectures de portfolio qui sont gratuites pour les participants et qui donnent lieu à la désignation d’un lauréat qui est invité en résidence au Brésil, en partenariat avec le Festival de Photographie de Paranapiacaba créé en 2018. Et cette année nous sommes très heureux de relancer le Grand Prix Paris je t’aime x Photo Days, qui porte sur le thème « Paris jeux », avec une très belle dotation de 15 000 € auxquels s’ajoutent une exposition à Paris et un catalogue. Le lauréat sera annoncé courant novembre pendant le festival.

 

Quelles sont les commandes aux artistes de cette édition 2023 ?

L’exposition dont nous sommes particulièrement fiers est celle de Rinko Kawauchi à la Fondazione Sozzani qui s’est particulièrement impliquée, non seulement en nous prêtant son espace mais aussi en s’impliquant dans la réalisation de l’exposition. Très facilement accessible en métro, ce lieu est un ancien bâtiment industriel de plus 450 m2 éclairé par un puits de lumière. L’exposition de Rinko Kawauchi est exceptionnelle car c’est une première en France pour la Japonaise depuis la Fondation Cartier en 2005. Elle présentera sa dernière série sous la forme d’une installation mêlant vidéos, photos avec notamment des tirages sur tissus suspendus. Nous avons aussi invité Elger Esser à la Rotonde Balzac, située dans les jardins de l’Hôtel de Rothschild, qui propose une interprétation d’un des célèbres romans de l’auteur, Le Lys dans la Vallée, au travers d’images puisées dans ses propres archives, des vues de moulins réalisées dans la région de la Loire. Il y a aussi Véronique Ellena qui a transformé les vitrines de la Sorbonne Artgallery en vitraux, revisitant l’un de ses anciens travaux effectué avec Pierre-Alain Parot, un maître verrier à qui elle rend hommage. Enfin, Sophie Hatier, investit de son côté we are_, un club habituellement privé qui ouvre exceptionnellement ses portes au public, pour un travail autour de la nature et du paysage.

Emmanuelle de l'Ecotais © Marjolijn de Groot

Photo Days, 4e édition
Jusqu’au 3 décembre 2023
Paris et en Île-de-France
La programmation sur : www.photodays.paris
IG : @photodays.paris